Résumé :
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Résumé de l'éditeur : "La diversité de ces enjeux nécessite la mobilisation de toutes les disciplines scientifiques qui sont désormais mobilisées pour y répondre. « C’est essentiel afin d’opérer la transition d’une science qui expose les problèmes à une science des solutions », analyse Sébastien Treyer, de l’Institut du développement durable et des relations internationales. Le succès de la conférence « Notre avenir commun sous le changement climatique » en est la meilleure preuve. Cette conférence internationale a été initiée par la communauté scientifique française, au premier rang de laquelle le CNRS et ses partenaires, et s’est tenue à l’Unesco du 7 au 10 juillet dernier, en forme de préambule scientifique à la conférence de Paris (Lire notre entretien avec Jean Jouzel réalisé à cette occasion). Inaugurée par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et chargée de construire la position de l’Europe et d’animer la société civile lors de la COP21, elle a rassemblé 2 200 chercheurs et mis en avant l’étendue du spectre des disciplines désormais au chevet du climat. « Elle a permis de dire avec clarté aux décideurs l’ampleur des défis, mais également la mobilisation de toute la communauté scientifique pour trouver des solutions pour atténuer le réchauffement et s’adapter à ses conséquences », précise Sébastien Treyer. Parcs à bétail traditionnels au Sénégal, région de Thiès. Parcs à bétail au Sénégal. Chaque année, les éleveurs peuvent choisir leur zone de pâturage. La transhumance est probablement la meilleure stratégie d’adaptation à la variabilité climatique, car elle permet d’optimiser l’exploitation de la biomasse fourragère naturelle. Avant toute chose, il convient d’abord de parvenir à penser la situation dans laquelle se trouve désormais plongée l’humanité. « Nous sommes à un tournant majeur : l’humain fait désormais résolument partie de la chaîne causale qui modifie la nature, et le dérèglement climatique le place face à un enjeu tellement vaste et général qu’en première instance, on imagine n’avoir dessus aucune prise, explique Sandra Laugier, philosophe et directrice adjointe scientifique de l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS). Par ailleurs, il est clair désormais que le progrès ne pourra plus consister à trouver des solutions complètes, mais à essayer de vivre “avec” le moins mal. De ce point de vue, la philosophie aide à ramener cette situation à des situations que l’on peut penser et donc éventuellement traiter.» "
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