Résumé :
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" Rendre aux pauvres la lutte contre la pauvreté. " Telle est aujourd'hui la devise de nombreux acteurs nationaux et internationaux, soucieux de responsabiliser les pauvres en leur donnant les moyens de l'autonomie. Mais, avant d'opter pour tel ou tel programme, il faut en mesurer l'efficacité. Le microcrédit est-il cette solution miracle grâce à laquelle le paysan misérable du Bangladesh pourra s'enrichir ? Les conseils de village, en Inde ou en Afrique, permettent-ils vraiment aux communautés de prendre leur destin en mains ? En étudiant la situation sur le terrain, Esther Duflo démontre les naïvetés et les approximations d'un discours qui entend tout miser sur l'initiative des pauvres. Car ni la microfinance ni la gouvernance locale ne peuvent remplacer des politiques publiques visant à créer des services de santé, à garantir l'offre éducative, à construire des infrastructures, à lutter contre la corruption. Expérimenter sans relâche pour améliorer concrètement la vie des pauvres : c'est ainsi que la vie civique pourra s'épanouir dans les pays en voie de développement.(extrait)
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