Résumé :
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"" Le développement durable ? Oui, mais après ? " est-on en droit de se demander, tant cette expression est désormais utilisée dans tous les domaines et pour toutes sortes d'objectifs plus ou moins clairement affirmés... Le terme apparaît en effet galvaudé, comme si l'idée de développement durable allait de soi ! Par son application, un nouveau monde est peut-être en gestation, mais pour l'heure, l'état environnemental, social et économique de la planète ainsi que des diverses localités et sociétés qui la composent commence-t-il vraiment à changer ? Assurément, les efforts consentis par les multiples acteurs du développement durable dans le monde se lisent en particulier comme la réponse à une demande croissante de qualité, une qualité qui se conçoit comme l'ensemble des caractéristiques de produits et de services propres à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. Les caractères culturels de cette attente sont très prégnants, du fait qu'elle émane d'une demande sociale traitée par les entreprises, les États, les organisations non gouvernementales. La qualité apparaît d'ailleurs comme une valeur normative qui implique l'usage d'indicateurs géographiques pour construire l'appareillage de normes et de certifications, déjà très avancé dans les pays du Nord. La qualité est aussi un opérateur spatial dans la gestion de l'environnement. Enfin, c'est elle qui définit la durabilité des actions entreprises dans le cadre des démocraties participatives. À ce titre, elle s'inscrit déjà dans l'après développement durable. Cette perspective concerne l'ensemble des espaces du globe issus de la dialectique Nature/Culture et peut se résumer en quatre questions primordiales. Des siècles de pratiques et vingt ans d'expérience : la durabilité est-elle durable ? Inégalités Nord-Sud : la solution passe-t-elle par le développement durable ? Espaces, nature et culture : quelles réponses à la demande sociale de qualité ? Développement durable et qualité : quels indicateurs et pour quel " après " ?"
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